Nos clients témoignent

Cécile

Je suis la mère d’une petite fille de 4 ans dont le papa est britannique, tandis que je suis française. Jusqu’en juin 2017, nous vivions en Angleterre, où elle était née. Ma relation avec mon mari était toxique et empreinte de violence psychologique. J’avais tenté diverses démarches pour « assainir » notre relation, notamment en passant par une thérapie conjugale qui l’avait amené à participer à un groupe de rééducation pour tyrans domestiques, mais sans résultats suffisants. Lorsque j’ai enfin pris la décision de quitter mon mari, en juin dernier, je partais en vacances en France, dans ma famille, avec notre fille. Au moment de repartir en Angleterre pour lui annoncer ma décision, j’ai pris peur. Je ne voulais pas que notre fille assiste à la scène de rupture, et je craignais aussi une réaction violente de la part de mon mari envers moi. J’ai donc choisi, au dernier moment, de rester en France et de lui annoncer notre rupture par téléphone, en l’invitant à venir nous retrouver en France pour en parler. Par cette démarche, sans le savoir, je me suis placée dans l’illégalité, en commettant le déplacement illicite de notre enfant à l’étranger.

Au cours des semaines qui ont suivi, mon mari a séjourné plusieurs fois en France, dans un logement d’appoint que mes parents ont placé à sa disposition. La tristesse de mon mari a progressivement cédé la place à une colère empreinte de paranoïa. Il s’est convaincu d’avoir été la victime d’un complot, fomenté par ma mère et moi, pour l’effacer de la vie de notre fille. En septembre, j’ai reçu un courrier du Ministère de la Justice français m’apprenant que j’étais sous le coup d’une procédure de rapatriement de ma fille vers l’Angleterre, dans le cadre de la Convention de La Haye. On me donnait 10 jours pour déclarer si j’acceptais de la laisser repartir (avec ou sans moi, la procédure ne le précisait pas) ou pour justifier mon refus. S’en est suivie une période très éprouvante, pour mon mari comme pour moi, où chacun de notre côté, nous avons rassemblé autant de « preuves » et témoignages que possible pour gagner cette procédure. Cette situation a eu pour effet d’exacerber les tensions qui existaient déjà entre mon mari et moi, de creuser le fossé qui nous séparait et de rompre toute communication polie entre nous. Notre fille en a été naturellement affectée, bien que nous ayons les uns et les autres évité d’en parler devant elle. Cette procédure de rapatriement s’annonçait destructrice de tout ce qui pouvait encore être sauvé dans notre famille, en particulier notre capacité à faire front pour continuer, même séparés, d’élever ensemble notre fille.

C’est dans ce contexte que le Ministère de la Justice nous a proposé de recourir à une médiation familiale, en parallèle de la procédure de rapatriement. L’enjeu était de parvenir, grâce à l’intervention neutre et bienveillante d’un médiateur, à un accord qui concilie le désir de mon mari d’être impliqué dans la vie de notre fille, et mon souhait de vivre en France avec elle, auprès de ma famille et dans des conditions matérielles incomparablement plus décentes que celles qui étaient les nôtres en Angleterre. Mon mari s’est d’abord prononcé en faveur de cette démarche de médiation, avant de se rétracter lorsque j’ai commis l’erreur d’écrire à notre médiateur sans inscrire mon mari en copie. Se sentant à nouveau victime d’une machination, mon mari a déclaré renoncer à la médiation. Notre relation s’est encore envenimée, mais lors de son séjour suivant, il a accepté que nous nous retrouvions en terrain neutre (au café) dans l’optique de chercher un terrain d’entente suffisant pour réamorcer un processus de médiation.

M. Ajavon a eu la bonté de nous reprendre en « consultation » dans la semaine qui a suivi ce rapprochement.

La médiation s’est déroulée principalement par conférence sur Skype, en anglais, durant deux sessions de plus de 2 heures chacune. M. Ajavon s’est montré d’une bienveillance et d’une impartialité qui a su mettre en confiance mon mari et l’encourager à envisager un accord. À l’issue de la première session, il nous a confié la tâche de réfléchir aux conditions sur lesquelles nous n’étions pas encore tombés d’accord. Mon mari avait rédigé une ébauche d’accord énumérant les conditions qu’il opposait à l’établissement de notre résidence en France. Non seulement la présence calme de notre médiateur nous a permis de rétablir des liens de communication rompus depuis des semaines, mais elle nous a aussi encouragés à poser, de manière rationnelle, les bases d’une situation complètement inédite et encore impensable quelques mois plus tôt. Lors de la seconde session de pourparlers, constatant que j’hésitais à céder sur l’un des points dont mon mari faisait une condition sine qua non de notre accord, M. Ajavon a pris l’initiative de s’adresser à moi en privé. Comme mon mari exprimait sa méfiance devant ce qu’il voyait comme un manque de neutralité, M. Ajavon a fait preuve d’une diplomatie qui selon moi a assuré le succès de notre démarche, en proposant à mon mari de s’adresser à lui aussi en privé dans la foulée. C’est cette finesse psychologique qui a su protéger la confiance fragile de mon mari dans le processus de médiation, et m’a donné l’espace mental de prendre la décision d’accepter la condition en question, à un moment où la confusion et un certain épuisement nerveux me rendaient indécise.

Cette médiation a eu lieu en octobre dernier. Dans les semaines qui ont suivi, M. Ajavon nous a fait parvenir un protocole rédigé en anglais et en français, reprenant fidèlement les points de notre accord. Après de nouvelles hésitations, mon mari a accepté de le signer. Nous attendons encore la confirmation de son homologation par le Tribunal de Grande Instance le plus proche de mon lieu de résidence, mais la procédure est en cours. Depuis qu’un cadre juridique définit les droits et devoirs de mon mari et les miens vis-à-vis de notre fille, nos relations sont moins fréquemment conflictuelles, car nous nous sentons l’un et l’autre protégés par cet accord. Mon mari séjourne en France dans les conditions précisées par l’accord, et je m’apprête à emmener notre fille en Angleterre pour lui rendre visite la semaine prochaine. La médiation nous aura évité de nous déchirer par témoignages et avocats interposés, et m’aura épargné la perspective d’un retour forcé au Royaume-Uni avec notre fille, ce qui n’aurait pu qu’accroître son sentiment d’instabilité. Notre fille est à présent libre de trouver ses marques en France, et se montre chaque jour moins anxieuse, grâce à la stabilité offerte par un accord fondé sur le souhait de protéger son intérêt.


Carol

Dear Melissa and Emile,

I hope this email finds you well. I just wanted to thank the two of you for all your help with my son, Alexandre’s, journey to habitual residence. I wanted to give the two of you a brief update given your work with us at the start of our case. Emmanuel and I submitted a signed stipulation with the Monterey County Court here in California on May 15th and a judge signed the stipulation. Emmanuel conceded to California being our son’s habitual residence. The foundation of our parenting agreement actually started with the two of you, I thank you.

I just wanted to give you a status update given all of your work with us over the summer of 2017. The agreement requires Alexandre and I to travel to France this summer. I have some reservations as we have not received any information from the French Ministry regarding our case but we will bring our signed stipulation from the California courts. The only issue thus far has been Emmanuel not following through with the financial requirements of the stipulation. He agreed to start making child support and child care payments from March 2018 through June but we have yet to receive any funds to date. I hope he will live up to his agreement.

Thank you again for all your efforts. I wish you the best in your future mediation endeavors and if I can be of any help or support to another mother going through a similar situation, please feel free to pass on my contact information.

Warm regards,
Carol